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S'accueillir ou s'accepter

S’accueillir ou s’accepter ?

Les deux termes sont proches et pourtant ne renvoient pas à la même posture.

S’accepter est entendu généralement comme un effort pour ne pas juger ce que l’on est .C’est prendre l’image de soi (que l’on comprend ici en tant que moi, dans la mesure où le moi est souvent l’objet d’une appréciation ou d’un jugement) en faisant abstraction de ses défauts. L’acceptation du moi ou du je est nécessaire pour aller de l’avant dans ce que l’on a à faire, car on ne peut réussir sa tâche que si l’on met tout le meilleur  de ce moi  de son côté pour y parvenir. C’est une attitude volontaire qui appelle à se concentrer sur ce qui forme le meilleur de nous-mêmes, en s’abstenant de se focaliser sur la face obscure que l’on sait, pour ne pas se laisser aller au découragement.

S’accueillir, c’est s’ouvrir à la globalité de ce que nous sommes, sans évacuer des aspects de ce que nous sommes. Le moi peut se juger, il est accueilli avec le fait que le moi est jugeant. La posture est l’ouverture à ce qui est et surtout ne rien oublier de ce qu’on est. Krisnamurti  appelait cette attitude l’observation directe. Le terme d’observer peut encore laisser apparaître une vague notion de mise à distance objectale du sujet par rapport au je observé.

Dans l’accueil de soi, cette distance est appelée à disparaître. Le je se laisse alors glisser dans ce qu’il est. Ce glissement appelle donc à une attitude qui n’est pas volontaire mais sans effort. De fait il se produit dans ce lâcher-prise un passage doux et tendre vers une autre dimension que celle du moi divisé entre bon et mauvais. C’est un passage vers ce ressenti du bébé que les bras de la mère ou du père entourent, entourage rassurant qui va diluer l’angoisse d’être bon ou mauvais qu’il construira pus tard. Simplement être ce qui le fonde, être ce qui nous fonde.

 

S’accueillir est alors le passage confiant à tenter pour mettre au monde ce soi global qui nous contient. Certes, si la confiance en soi n’a jamais été expérimentée, le geste de s’accueillir sera difficile à émerger du corps vécu. Il lui faudra s’étayer d’une présence rassurante. Il lui faudra s’essayer et s’essayer encore avant de parvenir à s’ouvrir dans ce repli de l’être. Car s’accueillir n’est pas encore s’ouvrir et se cueillir dans la lumière du soi, mais se replier simplement sur l’être pour en goûter la réalité, dans l’obscurité de la terre mère... S’accueillir s’accomplit dans le geste de la graine qui se retrouve avant de renaître.

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Commentaires: 12
  • #1

    pHqghUme (lundi, 16 août 2021 06:57)

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  • #2

    pHqghUme (lundi, 16 août 2021)

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  • #3

    pHqghUme (lundi, 16 août 2021 07:00)

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  • #4

    pHqghUme (lundi, 16 août 2021 07:00)

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  • #5

    pHqghUme (lundi, 16 août 2021 07:01)

    KTwUiMtJ'; waitfor delay '0:0:15' --

  • #6

    pHqghUme (lundi, 16 août 2021 07:01)

    @@m23M3

  • #7

    pHqghUme (lundi, 16 août 2021 07:02)

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  • #8

    pHqghUme (lundi, 16 août 2021 07:03)

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  • #9

    pHqghUme (lundi, 16 août 2021 07:03)

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  • #10

    pHqghUme (lundi, 16 août 2021 07:04)

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  • #11

    pHqghUme (lundi, 16 août 2021 07:04)

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  • #12

    pHqghUme (lundi, 16 août 2021 07:05)

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