Avez-vous essayé ?

Quoi , dit le « curieux » qui essaie de regarder par-dessus le voile au fronton de l’abbaye de Conques ? Le spectacle y est tellement pitoyable du côté de l‘enfer qu’il vaudrait mieux qu’il se con-sacre –(se sacrer avec soi) à lire mes élucubrations érémitiques.

Pour nous, la curiosité est du côté de l’expérience à tenter, plutôt que du spectacle de la fin des temps où l’espace et le temps forment ce qui reste de notre planche à destin… Avez-vous de façon impudique installé un réveil à côté de vous pour observer combien de temps vous tenez en respirant de façon jouissive ? Non ? Parfait. Ca se met en place.

La caresse de l’air frais sur les muqueuses de vos narines qui inspirent. Ce moment de jubilation quand vous sentez que ça dépasse le bas du crâne pour monter dans votre calebasse ? Instant magique de plaisir qui prend la place de vos pensées et vous éclaire un moment là-haut en prenant place  où ça pourrait sortir de votre tête. Puis le plaisir de retenir un peu le flux du souffle pour qu’il irrigue bien la gorge en prenant son temps dans la descente. Bailler. Vous sentez la suspension puis de nouveau le plaisir de remplir. Ça monte en creusant le sternum…

Le plaisir d’ignorer le temps que ça a duré. Vous êtes en dehors de l’espace-temps. Autant de temps donner à votre mental pour qu’il se régénère. Vous sentez qu’il vous remercie. Il vous dit qu’il faudra recommencer. Ce n’est pas difficile. Vous prenez le temps de remercier            le divin qui vous donner le goût de vous engager sur la voie. C’est petit. C’est facile ? Vous l’avez fait.

Ce sera tout pour aujourd’hui. A moins que… Le plaisir de ne pas anticiper. Ca viendra. Merci à vous de m’avoir lu. C’est le soi qui nous réunit.  Namaste. DM