Foi et méditation

Méditer et croire reposent sur deux attitudes différentes.

Permettez-moi, pour pouvoir vous présenter plis avant mes hypothèses sur les fondements de l’être que nous sommes, et mon approche de la méditation par l’accueil de soi, de clarifier un point de méthode.

Pour être rigoureuse, l’ontologie, discours sur l’être, nécessite de croiser plusieurs approches. La première, l’expérience, permet d’aller plus loin que la réflexion sur l’être. L’expérience de ce que je suis nécessite en effet de dépasser le filtre du mental qui n’apporte qu’une lecture de l’être. Nous sentons qu’il existe un être avant de le penser. C’est ce que nous avons commencé à développer. Le discours sur l’être s’appuie donc sur des sensations, des ressentis et accueille les émotions. Il est, en cela purement subjectif et singulier. L’expérience étant subjective et singulière, elle mérite d’être croisée avec d’autres expériences elles-mêmes subjectives. Le croisement de ces expériences fondées sur les sensations, si elles se rencontrent, peuvent pointer des cohérences voire une pertinence intersubjective. Cette pertinence fonde des hypothèses qui seront à vérifier par chacun, dans sa propre subjectivité. En cela l’ontologie n’a rien à voir avec la foi. Elle peut se définir comme une science du vivant, une science du sujet qui vit. C’est la première méthode, fondamentale, qui signe la méthode méditative.

J’utilise, pour la compléter, une méthode réflexive qui utilise la pensée. J’essaierai ainsi, de faire émerger des cohérences en faisant appel à plusieurs domaines, qui peuvent servir à fournir des hypothèses convergentes avec les expériences subjectives ressenties. Je croiserai ainsi, de façon systémique, des hypothèses issues de mes observations sur l’être dans sa présence au monde, d’autres sur le développement de l’embryon, du fœtus et du nourrisson, telles qu’on peut le l’observer aujourd’hui, et quelques données issues de la recherche sur la conscience en neuro-traumatologie.

Comme vous pouvez le constater, sans foi, sur le métier je remets mon ouvrage. La curiosité ethnologique est plutôt mon attitude. Tenez. En parlant du nourrisson, savez-vous à quel âge survient la pensée chez le nourrisson ? Essayer de répondre rapidement pour saisir la représentation que vous en avez dans votre imaginaire. Et rendez-vous à l’onglet « quoi de neuf » pour vérifier.

A bientôt. DM