La danse de l'accueil de soi

21 août 2019 La danse suprême du soi

Après avoir traité de l’exercice quotidien de la micro-méditation, je présenterai ce que j’ai nommé la danse suprême du soi.

Si mon approche globale de la pratique méditative a plutôt le caractère subitiste du chan  (accueillir ce qui nous est donné), un apprentissage de base de l’attitude permettant d’accueillir ce soi, est envisageable, pour ne pas errer dans les affres du découragement, car si rien n’est à chercher de que l’on a à dé-couvrir, une attitude globale peut aider à cette découverte. C’est la raison pour laquelle ma compagne et moi organisons de temps à autre des stages que nous nommons « méditation et partage » où, en petits groupes, dans la confiance peu à peu retrouvée à travers le support de notre bienveillance et celle du groupe,  il est possible de s’apprivoiser à cette danse suprême préparant à la grande attitude (mahayana).

Cette danse est un « enchaînement » (ou plutôt une libération) de quatre séquences.

L’accueil de soi

L’enracinement en soi

L’ouverture à soi

L’abandon en soi.

Les deux premières séquences favorisent une attitude de fermeture, de repli. Les deux autres d’ouverture. Leur complémentarité est fondamentale. Aucune démarche de méditation ne devrait s‘engager sans le repli nécessaire à l’ouverture.

L’accueil de soi est la base de la démarche. On ne peut s’engager  plus avant si l’on n’a pas senti un peu au moins son bienfait, l’apaisement  du mental qui reconnaît la nécessité d’une curiosité minimum à se dé-couvrir. Il émergee d’une gentillesse, d’une générosité, voire d’une tendresse à l’égard de ce que nous sommes, à l’égard de ce mental anxieux, voire coupable qui se demande s’il faut vraiment y aller, s’il ne va pas se perdre complètement ou s’effondrer en perdant sa belle ou pas belle assurance, ce qui lui reste de  prestance pour tenir le coup dans l’adversité.

Nous aborderons la prochaine fois comment se déroule cette séquence, les exercices qui permettent cet accueil intérieur.