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Quand les mains s'ouvrent

Quand les mains s'ouvrent

Quand les mains s’ouvrent…

Les mains sont, de façon privilégiée, les mots du corps. Ne parlent-elles pas souvent pour appuyer ou « donner corps » à nos propos. Certains les utilisent beaucoup pour souligner ce qu’ils disent. Ils sont alors une véritable danse qui s’enracine dans le soi comme le font les moudras indiens. Il est donc important de respecter la gestuelle des mains dans la méditation, comme le fait, mais de façon guidée, le yoga.

Dans la méditation, nous ne guidons pas les mains. Ce sont les mains qui nous guident. Il convient de sentir ce qu’elles souhaitent exprimer de notre état physique Elles nous accompagnent ainsi dans l’accueil de soi. J’en ai conçu un exercice spécifique, simple mais subtil qui résume bien les quatre mouvements, de l’accueil de soi à l’abandon. Je vais tâcher de vous décrire cet exercice en attendant de vous le montrer en vidéo quand je pourrai.

Comme d’habitude, le premier temps consiste à sentir comment le corps souhaite se mettre pour être confortable. Si le confort ne vient pas ou si le sommeil est nécessaire, ce sera tout pour cette fois. Rappelez-vous, le sommeil est une porte dérobée qui nous conduit aussi au soi quand il faut s’arrêter de faire. Reprenez un autre jour. La méditation par l’accueil de soi nécessitant la disponibilité du palais du soi qu’est le corps ressenti, il est nécessaire d’obtenir l’accord (l’accordage) de celui-ci. Ce jour arrive quand le corps est prêt, quand c’est son jour. Ce jour-là, suivez-le bien. C’est un jour où s’ouvrira le palais du soi, sans effort. Sentez comme il veut se mettre, assis sur le sol ou une chaise, debout, couché.

Pour moi, c’est le plus souvent assis, d’une façon ou d’une autre. Préliminaire, rappel : le corps se détend, autrement dit il retrouve son poids dans tous les organes dont on se met à « l’écoute ». Vous pouvez imaginer un poids d’un kilo suspendu au coude, au poignet, etc. Les épaules « fondent » vers la poitrine. Deuxième temps : sentir sa respiration, librement, comme on veut, pourvu que l’on sente ce que cela fait pendant le trajet. Ne jamais compter. En méditation, on ne compte que sur soi, librement. C’est le corps lui-même qui guide. Une nouvelle habitude à prendre, fondamentale. Aucun effort. Le. Le JE se met à l’écoute et prend plaisir. Il ralentit aussi, prend son temps ou plutôt celui du soi profond et joyeux. Sans cet accueil qui prend le temps de s’enraciner, de ne rien vouloir, pas question d’ouvrir la fenêtre du soi. Restez avec windows.

 

Alors on peut s’essayer à cet exercice, « les mains sont les mots du corps ». Je reviendrai encore un peu sur l’enracinement, vous verrez et sentirez pourquoi. En attendant, je vous laisse un peu à ces exercices préliminaires. Histoire d‘enracinement et de non-vouloir. Attendre que cela vienne. Façonner son nouvel ego qui accueille l’abandon à Soi. Namaste.

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Commentaires: 1
  • #1

    pHqghUme (lundi, 16 août 2021 08:00)

    20